En collaboration avec Laura Provencher, stagiaire en nutrition
Que diriez-vous si je vous disais que les aliments que nous mangeons ont un impact direct sur notre santé cérébrale? Eh oui! Même si notre cerveau ne représente qu’environ 2% de notre masse corporelle, il utilise près de 20 à 25% de la dépense énergétique totale chaque jour!
Le cerveau, en amour avec le poisson
Plus du tiers du cerveau est composé d’acides gras insaturés (les « bons » gras) dont la majorité est des oméga-3 (particulièrement de type ADH : acide docosahexaénoïque). Faisant partie de la structure même du cerveau, les oméga-3 sont donc essentiels à son développement et à son bon fonctionnement. D’ailleurs, il a été démontré que la consommation d’oméga-3 est directement liée au contenu du cerveau en ce type d’acides gras.
Où retrouve-t-on les oméga-3?
Les principales sources d’oméga-3 de type ADH sont les poissons dits « gras » (thon, saumon, truite, sardines, maquereau, etc.). Même s’il existe des oméga-3 de source végétale (graines de lin, huile de canola, huile de soya, etc.), ces derniers ne semblent pas, à ce jour, avoir un effet aussi important sur le cerveau que ceux d’origine marine.
Si vous n’aimez pas le poisson, qu’à cela ne tienne! Tournez-vous vers les suppléments. Pour en choisir un de qualité, assurez-vous qu’il porte un numéro de produit naturel (NPN), assurant ainsi son innocuité. Ensuite, choisissez-en un qui fournit au moins 200 mg d’ADH par jour. Enfin, si vous trouvez que votre supplément laisse un arrière-goût de poisson, prenez-le au coucher et non au lever.
Des bienfaits impressionnants!
Selon plusieurs études, les effets bénéfiques d’un apport modéré à élevé1 en oméga-3 de type ADH sur le cerveau sont nombreux :
- Amélioration de la mémoire et des capacités d’apprentissage;
- Diminution des comportements anxieux et dépressifs;
- Diminution du risque de développer des maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer (jusqu’à 60%, selon certaines études!).
Femmes enceintes, à vos poissons!
Un autre fait intéressant : la quantité d’oméga-3 ingérée par la mère est la composante ayant la plus grande influence sur la teneur en oméga-3 du lait maternel, et donc sur l’apport du nourrisson. Neurologie ou pas, le poisson est excellent pour la santé du cœur et de ce fait, représente un aliment à privilégier à tous les stades de la vie!
Comment ajouter du poisson dans ses habitudes alimentaires?
Essayez plusieurs sortes de poissons, car chacune à son goût et sa texture. Les poissons blancs ont un goût plus doux que les poissons gras. Toutefois, ce ne sont pas des sources d’omega-3. Allez-y à votre rythme!
Variez les recettes dans lesquelles vous consommez le poisson : galettes de poisson, cari, soupe, etc.! Les possibilités sont grandes et dépassent le simple filet de poisson accompagné de riz et légumes!
Recettes de poisson :
- Burger de saumon
- Tacos de poisson blanc
- Poisson croustillant au four
- Galettes de thon (tout le monde les adore!)
- Ceviche de poisson et nouille soba
1Selon les études, les apports variaient de 140 g à 500 g de poisson par semaine (1 à 3 repas) ou de 100 à 400 mg d’ADH par semaine.
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